La Guerre des Orks by Cavan Scott

Auteur:Cavan Scott
La langue: eng
Format: mobi, epub
Publié: 2020-06-26T09:30:49+00:00

CHAPITRE ONZE

UN FESTIN DIGNE D’UN WARBOSS

— Koman ça vou lavé pa trouvée ? brailla Saledent aux motards.

Zélia n’avait pas vraiment écouté la conversation. Pendant que Mekki la cachait, elle s’était efforcée de scier la corde avec la dent. Au vu du peu qu’elle avait entendu, les motards avaient été chargés de trouver ce que les Orks appelaient le Gro’K’écrase, un monstre gigantesque dont les Tekno-Tèt’ avaient besoin pour vaincre leurs ennemis de toujours, les Krânes-de-Serpent. Apparemment, le clan rival avait la même idée, et Saledent voulait s’assurer que les Tekno-Tèt’ le trouvent en premier. Selon toute vraisemblance, les deux tribus cherchaient cette bête mythique depuis une éternité.

— Désolé, chef, dit un des motards. On a vrèman cherché dur.

— Pa assé dur ! hurla Saledent en giflant le chef des motards. Emené-lè. Je veu plu voar leurs stupid’ faces.

Les motards furent aussitôt emmenés par les partisans de Saledent.

Zélia continua son travail pendant que Saledent faisait les cent pas en hurlant comme un forcené. La corde était presque coupée. Cela allait faire un trou assez grand dans le filet pour qu’ils puissent s’y faufiler.

— Ça va, chef ? demanda un des dresseurs du renifleur.

— È-ce ke ça va ? fit le warboss. È-CE KE ÇA VA ? ‘Vidament ke ça va pa. Kogne-toi ta sale face.

— Koa ?

— Tè dur de la feuille ?

— Non, chef. Dézolé, chef.

L’Ork se donna un coup dans un bruit sec.

— Plu for !

— Oui, chef.

Pif !

– Enkor !

PAF !

La corde était sur le point de céder.

— Ça me va pa, dit Saledent. Je sui tro kolèr’ pour apprécié d’la violance gratuit’. Dans kel monde on vit, hein ?

Quelqu’un se fraya un chemin dans la foule. C’était Tripes-Sèches.

— Vou savé ce ki pourai vou mèttre de bonne humeur, chef ?

— Non, koa ?

— La bouff’ ! Vou zaimé les bonnes bouff’.

Saledent réfléchit et hocha la tête.

— Ouais, Tripes-Mèches, ta rèzon. Où è ce Bouff’-Larve ?

Un autre gretchin accourut, encore plus vite que ne l’avait fait Tripes-Sèches. Sa tête pointue était coiffée d’une toque de cuisinier et un tablier taché recouvrait son gros ventre. Il ne tenait pas un, mais deux énormes couperets.

— Vou voulé mangé kelke chose, chef ?

— Ouais, je meurs de faim ! Kè-ce ke t’as ?

Le Bouff’-Larve commença à énoncer les mets qu’il pouvait proposer, qui pour beaucoup semblaient inclure une chose dénommée squig. Zélia supposa qu’il s’agissait des petites créatures boursouflées qu’elle avait vues tantôt. Il y avait du squig rôti, du squig bouilli, du squig cru, de l’émincé de squig, de la tourte au squig, du ragoût de squig, du hachis de squig et de la salade de squig.

— Cè koa la salade de squig ? demanda le warboss.

— Cè un squig avek une salade den le gosier !

— Beurk ! Ça a l’èr dégoûtant. J’en è marre du squig. On bouff’ toujour du squig. Je veu kelke chose de nouveau. Je veux kelke chose de différent.

Zélia saisit sa chance. Elle se glissa dans le trou, puis l’élargit afin que Mekki puisse sortir lui aussi.

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